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PNND Lettre d'informations
n°13

Août 2006

  1. Essais de missiles par la Corée du Nord et réaction du Congrès américain

Taepodong Missile (Photo: Spacedaily)

Le 4 juillet, la Corée du Nord a testé au moins 6 missiles dont une arme à longue portée qui serait capable d’atteindre l’Alaska. Le missile longue portée Taepodong-2 à étages multiples s’est apparemment abîmé en mer après 40 secondes de vol. Néanmoins, les essais de missiles ont provoqué de fortes réactions de la part des Etats-Unis et du Japon, ainsi que l’inquiétude de la Corée du Sud.

A la demande du Japon, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1695 qui condamne les multiples essais de missiles balistiques de la République Démocratique Populaire de Corée (RDPC), exige que le pays suspende toute activité associée et demande aux Etats d’empêcher tout transfert de ressources financières ou d’articles qui pourraient alimenter les programmes de missiles ou d’armes de destruction massive de Pyongyang (voir Communiqué de presse de l’ONU SC 8778, 15 juillet).

Avant l’essai, la représentante américaine Mme Madeleine Bordallo (Guam) avait introduit la résolution H. Con. Res. 432 appelant le Gouvernement de la Corée du Nord à cesser toute production d’armes de destruction massive, toute prolifération de missiles balistiques, et de tenir sa promesse de 1999 de ne pas procéder à des essais de missiles balistiques intercontinentaux. La Résolution 432 décide également de soutenir des alliés des Etats-Unis dont la Corée du Sud, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et d’autres, menacés par les provocations nord-coréennes.

Les essais de missiles nord-coréens étaient précédés par des essais de missiles balistiques menés en juin par les Etats-Unis et la Russie, et furent suivis par un essai de missile indien en juillet. En effet, les Etats-Unis ont testé le 14 juin un missile Minuteman 3, lancé depuis la base aérienne de Vandenberg dans la zone d’essais américaine du Pacifique, l’atoll de Kwajelein. Le 30 juin, la Russie a testé un missile Balouva lancé d’un sous-marin dans la Mer Blanche, qui a survolé plus de 5 000 km jusqu’en Kamchatka. Le 10 juillet, l’Inde lançait son nouveau missile longue portée Agni 3 depuis la côte d’Orissa, lequel s’est écrasé dans la mer du Bengale, en deçà de sa cible située à près de 3 000 km de là. Des groupes pacifistes australiens ont critiqué la pratique de deux poids deux mesures, montrant du doigt le fait que « les Etats-Unis et la Russie se réservent la possibilité de rendre le monde inhabitable, ou au moins d’anéantir la civilisation en moins d’une heure, et ont à plusieurs reprises failli y arriver par accident. Il n’y a pas que la RPDC qui ne devrait pas tester des ICBM, personne ne devrait le faire ».

2. Le Sommet des lauréats du Prix Nobel de la Paix appelle à la paix et à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

South Korean President Roh Mo-hyun speaking at the Nobel Peace Summit along with Mikhael Gorbachev, PNND Council Member Jonathan Granoff and former South Korean President Kim Dae Jung. (Photo: Chosun)

Des lauréats du Prix Nobel de la Paix, des parlementaires et d’autres protagonistes de la société civile se sont réunis pour le 6è Sommet des Lauréats du Prix Nobel de la Paix. Le Sommet a bénéficié d’une forte couverture médiatique pour son appel à la Corée du Nord et aux Etats-Unis à faire preuve de bonne volonté en prenant des mesures pour raviver le processus de paix et parvenir à dénucléariser la péninsule coréenne.

Le Sommet, tenu entre le 15 et le 17 juin à Gwangju, en Corée du Sud, était présidé par l’ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev et l’ancien président coréen Kim Dae Jung. Le Sommet a apporté un considérable soutien à la Déclaration Nord-Sud de 2000, s’assurant ainsi que les essais de missiles de la semaine suivante ne nuisent pas au processus de paix.

Pour plus d’informations et de liens vers la presse, voir www.ipb.org et descendre jusqu’à “2006 SUMMIT OF NOBEL PEACE LAUREATES: Gwanju, South Korea” (en anglais seulement).

3. Royaume-Uni : la Chambre des Communes vote sur la prolongation de son système d’armement nucléaire

Le ministre des Relations avec le Parlement britannique, Jack Straw, a annoncé le 20 juillet que les membres du Parlement auraient l’occasion de voter sur le remplacement du système d’armement nucléaire Trident, le dernier système d’armes nucléaires que possède encore le Royaume-Uni. Le Premier Ministre britannique Tony Blair avait auparavant assuré qu’il y aurait un réel débat sur la question sans aller jusqu’à promettre un vote. M. Straw a fait remarquer qu’il était "inévitable" que les députés aient leur mot à dire et a ajouté qu’ils auraient un réel pouvoir de voter oui ou non, voulant dire par là qu’ils pourraient en théorie rejeter le plan. M. Straw a déclaré qu’il serait "inconcevable" que le gouvernement fasse pression pour renouveler Trident en cas de rejet par les d d députés. Toutefois, il était confiant de pouvoir compter sur une majorité parmi les bancs du parti Travailliste pour soutenir le renouvellement de Trident.

L’ONG Campagne pour le Désarmement Nucléaire (Campaign for Nuclear Disarmament, CND) s’est félicité de cette annonce mais a appelé à un réel débat public sur la question avant le vote des députés, comme l’avait promis l’année dernière le secrétaire à la défense de l’époque, John Reid.

La présidente de CND, Kate Hudson, a annoncé que « nous aimerions maintenant les voir s’engager à publier un Livre Vert explicitant toutes les possibilités, y compris le non-remplacement, avant que le vote n’ait lieu. » (voir Les députés obtiennent un droit de 'veto' sur le nouveau Trident, BBC News, 20 juillet).


4. Essais nucléaire dans le Pacifique sud : actions des parlementaires

Les citoyens et parlementaires de la Conférence sur les essais nucléaires concluent avec l'Inauguration d'un Espace commémoratif

Oscar Temaru, Président de la Polynésie Française, a inauguré ce 2 juillet 2006 un espace commémoratif en mémoire des 193 essais nucléaires qui ont déstabilisé la région du Pacifique et ont engendré de sérieux problèmes sanitaires et écologiques, notamment à cause des radiation émanant de ces tests.

La commémoration a conclu une conférence internationale de deux jours à laquelle assistaient des scientifiques, des parlementaires, d’anciens travailleurs sur les sites d’essais nucléaires français ainsi que des organisations non gouvernementales du Pacifique, des Etats-Unis et d'Europe.

Le “monument commémoratif”a la forme d'un traditionnel “paepae” formé de cinq plates-formes en pierres symbolisant les cinq archipels polynésiens. La cérémonie de commémoration a laissé une large place aux danses et chansons traditionnelles polynésiennes.  « Nous ne pouvons ériger un monument symbolisant une réconciliation avec la France (tant que, alors que)la France persiste à reconnaître sa propre responsabilité », souligne M. Roland Oldham, Président de Moruroa e tatou.

French Polynesia President Oscar Temaru leads a one minute silence in the National Assembly in honour of victims of nuclear testing.

(Photo: Tahiti Presse)

Entouré par les membres de son gouvernement ainsi que par un grand nombre de représentants de l'Assemblée de la Polynésie Française, M. le Président Temaru a remercié les experts et parlementaires venus d'Australie, de Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis, de France, du Japon et des îles Fidji. Il les a encouragés à diffuser dans leur pays respectif et devant leur gouvernement l'Appel de la population polynésienne pour que la vérité soit dite sur les conséquences des essais nucléaires sur les populations et leur environnement et que justice soit faite pour les victimes.

La Conférence s’est fait l’écho de (ou : Lors de cette conférence, on a pu entendre de nombreux témoignages de personnes etc.) nombreux témoignages sur les personnes touchées par les essais nucléaires :veuves de travailleurs in situ, mères d'enfants atteints de malformations congénitales, personnel militaire à problèmes de santé récurrents, civils atteints de maladies rares jusque-là inconnues.

La Sénatrice française Hélène Luc a indiqué: “ Tous ces témoignages, toutes ces actions m’encouragent à faire beaucoup plus en direction du gouvernement [français] à qui dès la rentrée parlementaire, je vais demander des comptes [sur les dommages continuels causés par les essais nucléaires français en Polynésie].”

Pour en savoir plus:

La déclaration de compensation de la Chambre des Representants du Royaume - Uni concernant les Essais Nucléaires.

Le 11 mai, le député Keith Vaz (membre de la Chambre des Communes britannique) a présenté la motion d’attention (ou Early Day Motion) 2142 intitulée « COMPENSATION POUR LES VICTIMES DES ESSAIS NUCLEAIRES DU PACIFIQUE » et soutenue par 41 membres de la Chambre des Communes. Elle « appelle le Ministère de la Défense à fournir une compensation juste et à présenter ses entières excuses pour les anciens militaires qui ont été délibérément exposés à des niveaux dangereux de radiation lors d’une série d’essais nucléaires britanniques dans le Pacifique Sud pendant les années 1950 et 1960 ; prend en compte une nouvelle étude menée par le docteur Al Rowland de l’Université Massey, en Nouvelle-Zélande, qui fournit de nouvelles preuves solides du lien entre l’exposition aux essais nucléaires et les conditions médicales qui s’en sont suivies ; et constate également que les conditions médicales de ces vétérans et leurs enfants sont désastreuses et sont directement liées à un empoisonnement radioactif subi au cours de ces cinquante dernières années ».


  1. Nouvelles propositions sur les armes de destruction massive : rapport de la Commission sur les armes de destruction massive

Le 1er juin, le président de la Commission sur les Armes de Destruction Massive (WMDC), le Dr. Hans Blix, a présenté à New York le rapport de la Commission intitulé « Armes de Terreur » au Secrétaire-Général des Nations Unies, M. Kofi Annan. Le rapport contient soixante propositions concrètes sur la façon dont le monde pourrait se libérer des armes nucléaires, biologiques et chimiques (voir Communiqué de presse de WMDC sur les nouvelles propositions pour réduire les menaces que posent les armes de destruction massive, rapport complet en anglais. Communiqué de presse de l’ONU en français).

 
   

Le 7 juin, l’Initiative Sécuritaire Mondiale (Global Security Initiative, organisme parent de PNND) a organisé une série de réunions permettant à Hans Blix de présenter le rapport au Congrès américain et de débattre des recommandations spécifiques qui pourraient permettre de faire face aux menaces que posent les armes nucléaires, y compris la question de l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, et de résoudre les problèmes de prolifération sans recourir à l’usage de la force. Hans Blix a rencontré les démocrates de la Chambre, présidé par le représentant Ed Markey (MA), les républicains de la Chambre, présidé par le député Chris Shays (CT), et des membres de la Commission du Service des Armées du Sénat, présidée par le sénateur Warner (VI), également président de cette Commission.

Blix a été bien accueilli par tous les membres du Congrès qu’il a rencontrés. Les membres du Congrès se sont dans l’ensemble entendus sur le fait que les gouvernements nationaux et les institutions internationales peuvent être plus efficaces s’ils travaillent ensemble à réduire les dangers nucléaires et empêcher la prolifération. Blix a donné des exemples concrets sur la façon dont les moyens techniques dont disposent les Etats (par exemple les satellites de surveillance et l’interception de l’information) peuvent venir compléter les inspections et les méthodes de surveillance et d’application du règlement dont disposent les institutions internationales telles que l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais ou le Conseil de Sécurité.

Blix continue de voyager à l’étranger, comme au Canada, en Grande-Bretagne et en Russie, pour présenter le rapport aux gouvernements, aux médias, aux ONG et aux parlementaires.

6. Avis consultatif de la Cour Internationale de Justice sur les armes nucléaires : conférence au Parlement Européen et motion à la Chambre des Communes britannique

Le 8 juillet 1996, la Cour Internationale de Justice délivrait un Avis Consultatif affirmant que la menace ou l’usage des armes nucléaires étaient généralement illégales et qu’il y avait une obligation de parvenir à un désarmement nucléaire complet.

Dix ans plus tard, constatant un progrès minimum sur la réduction de la menace nucléaire, l’utilisation de doctrines nucléaires ou le désarmement nucléaires, les organisations non-gouvernementales à l’origine du cas juridique de 1996 (l’Association Internationale des Juristes contre les Armes Nucléaires, le Bureau International de la Paix et l’Association Internationale des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire) ont organisé une conférence au Parlement Européen pour étudier la façon de faire appliquer l’Avis de la C.I.J. et savoir s’il serait judicieux de demander un second avis à la Cour sur le respect de son premier avis (voir ‘Ramener la Bombe devant la Cour’).

La députée européenne Caroline Lucas a ouvert la conférence et a été suivie par des parlementaires, un ancien juge de la C.I.J., des experts en droit international et des militants qui ont utilisé l’avis de la CIJ dans des affaires juridiques nationales.

Le 22 juin 2006, le député Jeremy Corbyn, membre de la Chambre des Communes du Royaume-Uni, a présenté la motion d’attention 2435 signée par 36 autres membres. Celle-ci commence par rappeler l’avis consultatif délivré par la Cour Internationale de Justice (C.I.J.) le 8 juillet 1996, qui déclare que l’utilisation et la menace de l’usage des armes nucléaires sont illégales en droit international, puis se félicite de la visite le 3 juillet du Dr Tadatoshi Akiba, Maire de Hiroshima, à la Chambre des Communes pour marquer le 10è anniversaire de l’avis consultatif de la C.I.J., et appelle enfin le gouvernement à marquer son engagement à remplir ses obligations de désarmement nucléaire découlant du Traité de Non-Prolifération en ne procédant à aucune proposition de remplacement du système de sous-marin nucléaire Trident.

7. Armes nucléaires tactiques en Europe

Une dynamique est lancée en Europe et dans les Parlements européens sur le retrait des armes nucléaires tactiques américaines des territoires des pays européens. Le nombre d’armes nucléaires tactiques américaines déployées en Belgique, en Allemagne, en Italie, au Pays-Bas, en Turquie et au Royaume-Uni est une information classée, et refusée même aux parlementaires de ces pays. Cependant, le Conseil de Défense des Ressources Naturelles a publié un rapport en février 2005 (« Armes nucléaires US en Europe ») fondé sur des documents déclassifiés obtenus grâce à la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act), des publications militaires, des images de satellites commerciaux, et d’autres documents indiquant que jusqu’à 480 armes nucléaires américaines sont toujours déployées en Europe et pointent très probablement sur la Russie, l’Iran et la Syrie. C’est presque le double de ce que la plupart des analystes supposaient être déployées en Europe (voir le Magazine de PNND, janvier-février 2006).

Des résolutions ont été adoptées (sans opposition) au Sénat belge et à la Chambre des Députés appelant à retirer les armes nucléaires tactiques US d’Europe.

En août, des parlementaires de pays européens abritant des armes nucléaires tactiques américaines prendront part à une inspection citoyenne qui tentera de visiter des sites suspectés de déployer des armes nucléaires afin de savoir avec certitude si des armes nucléaires sont potentiellement déployées en violation du traité de Non-prolifération et de l’Avis consultatif de la Cour Internationale de Justice sur la Légalité des Armes nucléaires.

En vue d’ouvrir le déploiement d’armes nucléaires en Italie au contrôle parlementaire, le Sénateur Francesco Martone tiendra une conférence de presse au Sénat italien avant de se joindre à l’inspection de la base aérienne américaine d’Aviano, en Italie. On suspecte que 50 bombes atomiques de type B61 y sont déployées et mises à la disposition de l’armée italienne en temps de guerre grâce aux accords de partage nucléaire conclus avec les Etats-Unis (voir l’annonce de l’inspection à l’officier commandant la base USAF d’Aviano). Par ailleurs, le Sénateur Martone a introduit une résolution au Sénat italien appelant au retrait des armes nucléaires américaines d’Italie et à la fin des accords de partage nucléaire entre les Etats-Unis et l’Italie.

Angelika Beer et Caroline Lukas, deux membres du Parlement Européen, ont rédigé une Déclaration Ecrite sur le Retrait des Armes nucléaires américaines du territoire européen, actuellement ouverte à la signature des autres députés européens en vue d’obtenir un soutien majoritaire lors de la reprise du Parlement Européen après l’été. Les députés européens souhaitant soutenir la déclaration peuvent contacter Angelika BEER.

8. Etats-Unis : résolution du Congrès sur l’abolition des armes nucléaires

Lors du Forum Mondial de la Paix à Vancouver, le congressiste américain Dennis Kucinich a proposé un projet de résolution appelant le Président des Etats-Unis à entamer des négociations menant à l’abolition des armes nucléaires. Le Représentant Kucinich, s’exprimant le 25 juin lors de l’Assemblée Générale d’Abolition 2000, un réseau de plus de 2000 organisations travaillant pour le désarmement nucléaire, a remarqué que seule l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires pourraient empêcher leur usage catastrophique par des terroristes, des Etats instables ou des Etats nucléaires, que ce soit accidentel, par mauvais calcul ou intentionnel.

Le projet de résolution cite la conclusion du Rapport de la Commission ADM selon laquelle « aussi longtemps qu’un Etat a des armes nucléaires, d’autres les voudront. Aussi longtemps que de telles armes existeront, il y a un risque qu’elles soient utilisées un jour intentionnellement ou accidentellement. Un tel usage serait catastrophique ». Il note aussi que « le modèle de Convention d’Interdiction des armes nucléaires, que font circuler les Nations Unies, démontre la faisabilité de parvenir à l’élimination mondiale des armes nucléaires ».

9. L’initiative des Puissances Moyennes : auditions devant la Chambre des Communes Canadienne

 
MPI delegation to the Canadian Foreign Affairs Committee, Kim Campbell, Tom Graham, Alexa McDonough, Jonathan Granoff and Douglas Roche.
 

Le 13 juin, une délégation de haut rang menée par l’Initiative des Puissances Moyennes a témoigné de manière formelle sur la non-prolifération nucléaire et le désarmement devant la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Communes canadienne. La délégation comprenait le représentant Hon. Kim Campbell (ex-Premier Ministre du Canada), le Sénateur Emérite Douglas Roche (Président du Conseil de PNND), l’Ambassadeur Thomas Graham (Président du groupe de sécurité bipartisan américain) et Jonathan Granoff (Président du Global Security Institute).

Le témoignage a approuvé le rôle positif du Canada dans la promotion de la non-prolifération nucléaire et du désarmement, et lancé des discussions bi-partisanes sur la nécessité pour le Canada de prendre de nouvelles initiatives à ce sujet au vu des dangers croissants que des armes nucléaires soient utilisées par des terroristes, des gouvernement instables ou des Etats nucléaires.

La délégation a pris note que le Canada a les moyens de faire avancer effectivement des mesures tangibles telles que la conclusion d’un traité sur les matières fissiles, l’entrée en application du Traité d’Interdiction des Essais Nucléaires. Il a également la capacité d’encourager les Etats-Unis et la Russie à lever le statut d’état d’alerte et de lancement sur avertissement de toutes leurs forces nucléaires, et pourrait travailler avec des Etats de même sensibilité à développer davantage les technologies et mécanismes de vérification du désarmement nucléaire.

10. OTAN : Rapport de l’Assemblée Parlementaire sur l’Iran

A la session de printemps de l’Assemblée Parlementaire (AP) de l’OTAN, Diana Strofova (Slovaquie), Rapporteuse pour le groupe de travail sur l’Iran de l’AP de l’OTAN, a présenté son rapport « Politique Nucléaire de l’Iran ». Le rapport a pour but d’aider « La communauté euro-atlantique, que représente l'Assemblée, [à] adopter une position claire et uniforme face au programme nucléaire de l'Iran. Sa stratégie doit reposer sur une bonne connaissance des particularités technologiques de ce programme afin d'éviter certains mythes qui pourraient conduire à des décisions infondées. C'est pourquoi le présent rapport a pour but de présenter une synthèse des avancées réalisées par l'Iran dans le cycle du combustible nucléaire, afin de fournir aux législateurs de l'OTAN les informations nécessaires à leur appréciation politique ».

Le rapport insiste pour que la situation iranienne soit appréhendée dans son contexte, en d’autres termes que l’on n’oublie pas que « les Etats dotés de l'arme nucléaire doivent assumer le rôle qui leur revient dans le cadre du TNP, c'est-à-dire viser à "l'élimination totale de leurs arsenaux nucléaires" », et que ceux non dotés doivent pouvoir exploiter pacifiquement l’énergie nucléaire.

Le rapport appelle l’Iran à «  reprendre une coopération totale avec l'Agence sur la base du Protocole additionnel ». Cependant, le groupe de travail a exprimé son désaccord avec le Directeur de l’AIEA, Dr. El Baradei, lorsque ce dernier affirme que « la patience de la communauté internationale a des limites ». A l’inverse, le groupe de travail « est convaincu qu'il reste possible d'amener l'Iran à coopérer pour éviter des mesures draconiennes et une confrontation ».

11. Forum de l’Article VI

En octobre 2005, l’Initiative des Puissances Moyennes a établi le Forum de l’Article VI pour amener des pays de même sensibilité à examiner et concevoir des éléments juridiques, techniques et politiques nécessaires pour parvenir durablement à un monde sans armes nucléaires. Les représentants de 28 Etats aux Nations Unies ont participé au forum inaugural de l’Article VI, qui s’est tenu aux Nations Unies, à New York, le 3 octobre 2005. Le deuxième Forum de l’Article VI, tenu à la Haye les 2-3 mars 2006, a réuni des représentants de 21 Etats et un certain nombre d’ONG ; deux anciens Premiers Ministres, Ruud Lubbers des Pays-Bas et Kim Campbell du Canada, étaient également présents. Le troisième Forum de l’Article VI, tenu aux Nations Unies à New York le 8 juin 2006, était présidé par le Président de la Commission du Désarmement de l’Assemblée Générale de l’ONU, l’Ambassadeur coréen Choi Young-jin.

L’engagement des parlementaires dans le processus du Forum de l’Article VI est vital afin de proposer des idées aux Etats de même sensibilité, et de soutenir et encourager les gouvernements à devenir plus actifs dans la construction d’un monde sans armes nucléaires. Par conséquent, la participation des parlementaires sera accrue au prochain Forum de l’Article VI qui se tiendra à Ottawa les 28 et 29 septembre et qui sera présidé par le Département Canadien des Affaires Etrangères et du Commerce International.

12. Le conseil du PNND est établi

 
Senator Douglas Roche, Senator Abacca Anjain Maddison, Mayor Derek Corrigan and Alexa McDonough at the PNND Assembly in Vancouver, Canada.
 

Le Réseau de Parlementaire pour le Désarmement et la non-Prolifération Nucléaires a établi un Conseil Intérimaire lors de sa première réunion annuelle à Vancouver le 23 juin. Le Conseil comprend des représentants parlementaires des pays dans lesquels PNND est actif ou bien établi, ainsi que des représentants de l’Initiative des Puissances Moyennes (qui a fondé PNND) et de l’Institut Global Security (qui est le financeur parent fiscal de PNND). Son rôle est d’aider à promouvoir le réseau, le conseiller sur des questions sur lesquelles il pourrait se pencher ou des initiatives qu’il pourrait prendre, et participer à l’organisation de l’Assemblée de PNND. Le Conseil Intérimaire de PNND sera présidé par le Sénateur Emérite Douglas Roche (Canada) et on compte par ses membres actuels :

Sénatrice Lyn Allison (Australie)
Sénatrice Abacca Anjain Maddison (Iles Marshall)
Député Raphael Chegeni (Tanzanie)
Député David Coltart (Zimbabwe)
KONO Taro et SUEMATSU Yoshinori (co-représentants du Japon)
Députée Lotta Hedstrom (Suède)
Député Sergei Kolesnikov (Russie)
Député Hallgeir Langeland (Norvège)
Députés Lee Mi-Kyung et Kwon Young-ghil (co-représentants de la République de Corée)
Sénateur Francesco Martone (Italie)
Députée Alexa McDonough (Canada)
Sénatrice Dulce María Sauri Riancho (Mexico)
Député Hon. Nick Smith (Nouvelle-Zélande)
Députée Uta Zapf (Allemagne)
Jonathan Granoff (Représentant de l’IGS).

13. In memoriam, Tynychbek Akmatbayev, membre du PNND

Le PNND a le regret de vous informer de la mort de l’un de nos membres au Kyrgyzistan. Le Député Tynychbek Akmatbayev a été assassiné par des détenus à la prison de Moldovanovka au cours d’une visite pour enquêter sur le soulèvement qui avait eu lie à cause des mauvaises conditions de vie dans la prison. Le PNND présente ses condoléances à sa famille et ses amis.

Plus d’informations sur : http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/asia-pacific/4395106.stm

Sommaire:
  1. Essais de missiles par la Corée du Nord et réaction du Congrès américain

    2. Le Sommet des Lauréats du Prix Nobel de la Paix appelle à la paix et à la dénucléarisation de la péninsule coréenne

    3. Royaume-Uni : la Chambre des Communes vote sur la prolongation de son système d’armement nucléaire

    4. Essais nucléaires dans le Pacifique Sud : actions des parlementaires

    5. Nouvelles propositions sur les armes de destruction massive : rapport de la Commission sur les Armes de Destruction Massive

    6. Avis consultatif de la Cour Internationale de Justice sur les armes nucléaires : conférence au Parlement Européen et motion à la Chambre des Communes britannique

    7. Armes nucléaires tactiques en Europe

    8. Etats-Unis : résolution du Congrès sur l’abolition des armes nucléaires

    9. L’initiative des Puissances Moyennes : auditions devant la Chambre des Communes canadienne

    10. OTAN : rapport sur l’Iran de l’Assemblée Parlementaire

    11. Forum de l’Article VI

    12. Le conseil du PNND est établi

    13. In memoriam, Tynychbek Akmatbayev, membre du PNND