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Par le passé, il a nagé dans les eaux de l'atoll de Moruroa pour “prouver” que les essais nucléaires français étaient sains pour l’environnement. L'ancien ministre de la Défense Paul Quilès vient de publier un livre intitulé « Nucléaire, un mensonge français: Réflexions sur le désarmement nucléaire» dans lequel il réexamine les hypothèses formulées en France sur la dissuasion nucléaire. Il conclut que la dissuasion nucléaire n'a plus aucune validité, et que l'adhésion répétée à la doctrine nucléaire comme étant la forme ultime de sécurité est un mensonge dont les proportions, sont sans commune mesures.
Paul Quilès a été assisté dans l’écriture de cet ouvrage par des représentants de Global Zero, des Maires pour la Paix France et du PNND France. En plus de fournir une analyse venant démystifier la dissuasion, Jean-Marie Collin Coordonnateur pour la France du PNND a écrit un chapitre sur le rôle essentiel que les parlementaires français doivent réaliser pour défier le statu quo et faire progresser les initiatives de collaboration en matière de désarmement nucléaire dans les différents forums bilatéraux, régionaux et multilatéraux.
Pour plus d’information, contacter: collinjeanmarie@yahoo.fr
2. Les parlementaires et le TNP : Vienne, 30 avril – 11 mai
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Alyn Ware, Coordonnateur mondial du PNND, présidant la séance avec le Secrétaire général Ban Ki-moon et les membres du PNND à la Conférence d'examen du TNP de 2010 |
En 2010, à la Conférence d'examen quinquennale du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP), les parlementaires et les Parlements ont joué un rôle de premier plan pour faire accepter à leurs gouvernements, un ensemble de mesures portant sur le désarmement nucléaire. Ces actes avaient pour but de commencer à construire un cadre légal pour un monde sans armes nucléaires. Leurs actions ont porté spécifiquement sur les Etats dotés d'armes nucléaires, des zones régionales telles la création de zones exemptes d’armes nucléaires - ZEAN (en particulier au Moyen-Orient) et sur différents points qui pourraient être réalisés par ces États.
Pour la première fois depuis 2010, du 30 Avril au 11 mai 2012, les États parties au TNP se sont réunis, pour faire un premier rapport, sur les progrès concernant la mise en œuvre de l'accord obtenu en 2010. Ils ont préparé la prochaine Conférence de révision en 2015. À cette occasion, le PNND a présenté Déclaration conjointe des parlementaires pour un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires et de toutes autres armes de destructions massives lors de la séance plénière du 2 mai. Le PNND a également organisé un second événement, le 10 mai, sur les « mesures parlementaires pour soutenir la non-prolifération et le désarmement nucléaire » et participé à différents événements. Voir le Calendrier des événements du TNP. Voir Calendrier des événements du TNP.
Soutenir le TNP: Voir Passez à l'action! Soutien parlementaire pour le TNP
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Quelle approche les Parlements et les parlementaires devraient-ils adopter face à la crise nucléaire imminente au Moyen-Orient ? Doivent-ils soutenir l'utilisation de la force contre de potentiels ou futurs programmes d'armes nucléaires de cette région ? `
Doivent-ils admettre que les États ont le droit de développer ces armements (pour disposer d’une dissuasion nucléaire) similaire aux cadres de sécurité dont disposent les États dotés d’armes nucléaires où leurs alliés, en vertu du principe de la dissuasion nucléaire élargie ?
Ou doivent-ils soutenir activement des approches diplomatiques, pour prévenir la prolifération nucléaire et parvenir au désarmement nucléaire dans cette région par le biais d’initiatives comme celle de Conférence de 2012 en Finlande, pour l’établissement d’une zone exempte d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive au Moyen-Orient? Ceux qui préfèreraient la dernière approche, peuvent sous la forme d’un parrainage, appuyer la Déclaration conjointe des parlementaires pour un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive, déposer des motions dans leurs parlements et poser des questions à leurs ministres des Affaires étrangères.
Pour ajouter votre voix à une approche diplomatique, envoyez votre soutien de la Déclaration Parlementaire à: alyn@pnnd.org
Pour plus de renseignements voir: Appel des Parlementaires à l'action : Soutenez la diplomatie, pas la force, pour empêcher la prolifération nucléaire au Moyen-Orient!
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Aytug Atici MP con el coordinador del PNND Alyn Ware y miembros de IPPNW Turquía |
La Turquie est devenue un pays de plus en plus important sur le sujet de la non-prolifération nucléaire au Moyen-Orient. Ses relations positives avec Israël, l'Iran et la plupart des pays arabes lui donnent l’occasion de jouer un rôle de médiateur. En outre, la Turquie est à la fois un pays musulman et occidental (membre de l'OTAN, de l'OSCE, de l'Organisation de la coopération islamique et de l'Union pour la Méditerranée). Alyn Ware, Coordonnateur mondial du PNND a rencontré des parlementaires Turcs en mars, pour discuter de l'action qu’ils pouvaient entreprendre pour soutenir la Conférence sur l’établissement d’une zone exempte d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive au Moyen-Orient. professeur et parlementaire Aytug Atici, membre du PNND a adressé les parrainages de plus de 40 de ses homologues pour soutenir la Déclaration conjointe des parlementaires pour un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive.
À cette même période, le PNND a également participé sur le bateau, le Peace Boat, à une conférence intitulée Horizon 2012, portant sur la stratégie et les manifestations publiques pour soutenir une telle zone au Moyen-Orient. Cette conférence comprenait des participants d'Israël, d'Iran et de pays arabes. Ces actions se sont déroulées alors que ce navire naviguait en Méditerranée entre les ports de Civitavecchia (en Italie), du Pirée (en Grèce) et d’Istanbul (en Turquie). Voir Peace Boat Communiqué de presse - Horizon 2012: Naviguer dans le même bateau, vers une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient,, 27 mars 2012.
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Jonas Gahr Støre, ministre norvégien des Affaires étrangères |
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Le mardi 17 Avril, le ministre des Affaires étrangères Jonas Gahr Støre, a annoncé au Parlement norvégien que la Norvège serait l'hôte d'une conférence au printemps 2013 pour mettre en évidence les conséquences humanitaires des armes nucléaires, et l'incompatibilité de leur utilisation en vertu du droit international humanitaire (DIH). Cette annonce fait suite à la préoccupation exprimée en 2010, lors de la conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire, dans le document final sur « les conséquences catastrophiques sur le plan humanitaire de l’utilisation d'armes nucléaires », et l’accord sur la « nécessité pour tous les États de respecter en tout temps le droit international applicable, y compris le droit international humanitaire. »
Le ministre Støre a souligné l'importance du droit humanitaire pour parvenir à la réalisation des traités interdisant les mines antipersonnel comme les armes à sous-munitions : « Pour parvenir à une interdiction juridiquement contraignante sur les armes nucléaires, la chose la plus importante que nous puissions faire est de renforcer le soutien politique d'une telle interdiction et de développer des conditions pratiques pour l'accomplissement de ce but »; (cliquez ici pour lire l'intégralité du discours en norvégien Utenriksminister Jonas Gahr Støre [13:08:15])
Marit Nybakk, vice-présidente du Parlement norvégien et Co-présidente du PNND a salué cette annonce et a indiqué que « la Norvège va inviter les Etats, les agences de l'ONU, la Croix-Rouge internationale et d'autres ONG à cette conférence. Regarder le désarmement et l'abolition des armes nucléaires sous la perspective humanitaire soulignera la nécessité d'une Convention contre les armes nucléaires. »
L'initiative norvégienne reflète une dynamique croissante d’utiliser le droit international humanitaire (DIH) pour susciter un élan politique pour l'abolition des armes nucléaires. Un processus qui rappelle la façon dont le DIH a été utilisé pour interdire les mines antipersonnel et les armes à sous-munitions (voir ¿Un processus d'Ottawa pour les armes nucléaires?, The Embassy, hebdomadaire de politique étrangère du Canada;). Le 26 novembre 2011, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge ont adopté une résolution sur l'incompatibilité des armes nucléaires avec le DIH, appelant les Etats à entreprendre de bonne foi, à conclure les négociations, en vue d'interdire l'utilisation et l'élimination complète des armes nucléaires par le biais d’un accord international, juridiquement contraignant.
Les parlementaires ont donc une occasion unique de saisir ces évolutions et de renforcer la norme contre les armes nucléaires à travers leurs législatures respectives. Voir: Le Droit humanitaire international, les armes nucléaires et les parlementaires.
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Les sénateurs Rosario Green et Saber Chowdhury qui président le déjeuner du PNND à Assemblée de l'UIP |
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En Avril 2009, l'Union interparlementaire (UIP), qui comprend plus de 150 parlements - dont ceux de la plupart des États dotés d'armes nucléaires et de leurs alliés - a adopté une résolution très forte en matière de non-prolifération et de désarmement nucléaire. Cette résolution préconise une série de mesures de non-prolifération et de désarmement, invite les parlements à encourager leurs gouvernements à soutenir le plan en cinq points de désarmement nucléaire du Secrétaire général de l’ONU (qui comprend la proposition d'un traité mondial ou un ensemble d'accords pour abolir les armes nucléaires). Les membres du PNND ont contribué à forger un consensus de tous les parlements des Etats membres de l’UIP, pour obtenir cette résolution.
Dans la suite de cette résolution, l'UIP a notifié au PNND de produire un Manuel sur des mesures parlementaires pour soutenir la non-prolifération et le désarmement nucléaire. El manual contiene antecedentes sobre la gama de cuestiones de no proliferación y el desarme, ejemplos de la práctica parlamentaria en estados poseedores de armas nucleares, estados aliaCe Manuel contient des éléments sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire, des exemples de la pratique des parlementaires des états qui disposent d’armes nucléaires, de leurs alliés, des états n’ayant pas d’armes nucléaires et enfin des recommandations pour de futures actions. Un premier projet de Manuel a été distribué à l'Assemblée de l'UIP à Kampala, lors d'un déjeuner organisé par le PNND, le 4 avril dernier. Un évènement co-présidé par Saber Chowdhury (président la Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale) et la sénatrice Rosario Green (Présidente de la Commission de l'UIP des Affaires des Nations Unies). Plus de 70 parlementaires de 35 pays étaient alors présents.
Un conseil consultatif mondial des parlementaires et des experts-clés en matière de désarmement va revoir et améliorer ce projet en préparation en vue de la 127 ème assemblée de l’UIP qui se déroulera à Québec au Canada, du 25 au 28 octobre 2012. Celui-ci sera ensuite envoyé à tous les Parlements pour encourager, soutenir et guider l'action parlementaire.
Depuis 2008, le PNND, les organisations Pugwash du Canada et du Danemark collaborent pour faire progresser des propositions sur la sécurité collective dans le cercle polaire arctique, avec notamment une proposition de création d’une zone Arctique dénucléarisée. (Voir
Armes nucléaires, les changements climatiques et l'Arctique : nouvelle guerre froide ou ZEAN ? et Et le Danemark, le TNP et une Zone exempte d'armes nucléaires en Arctique-ZEAN). Avant les élections de septembre 2011, le Parti social-démocrate danois a adopté une politique soutenant une ZEAN en Arctique. En prenant ses fonctions, le gouvernement de coalition, dirigé par les sociaux-démocrates, a débuté une série de consultations avec d'autres nations circumpolaires non-nucléaires sur cette proposition.
Le 28 Mars 2012, Holger Nielsen, membre du PNND, a présidé une réunion entre les parlementaires danois et des représentants des ambassades des nations circumpolaires non-nucléaires à Christiansborg Palace, à Copenhague pour discuter des prochaines étapes, pour faire avancer cette proposition. La réunion, organisée par Pugwash Danemark, incluait des contributions d’experts sur cette question d’une ZEAN Arctique avec la canadienne Adèle Buckley et le Suédois Jan Prawitz. L'une des propositions phare fut la création d'un groupe d'études des Nations Unies pour examiner ces questions, explorer les processus politiques et engager les échanges pour l'établissement d'une ZEAN en Arctique, en se basant sur l'expérience des Nations Unies dans la création des autres ZEAN.
Le PNND, Pugwash Danemark et Canada vont préparer de nouveaux événements dans le but de renforcer le dialogue entre les partis politiques et pour susciter un élan politique à cette initiative.
Le maintien des doctrines de dissuasion nucléaire demeure l'un des principaux obstacles à la prévention de la prolifération nucléaire et à la réalisation du désarmement nucléaire.
Le Forum de l'abolition nucléaire (Nuclear Abolition Forum)– une initiative lancée en 2011 pour faciliter le dialogue sur le processus pour atteindre et pour maintenir un monde exempt d'armes nucléaires - prépare la publication de son prochain magazine qui mettra l'accent sur la dissuasion nucléaire. Le Forum a tenu une table ronde à Vienne le 9 mai intitulé : « Au-delà de la dissuasion nucléaire, un monde sans armes nucléaires ». À cette table ronde étaient présents des défenseurs et des détracteurs de la dissuasion nucléaire. L’objectif : examiner l'utilité et la validité des doctrines et explorer les conditions politiques et les mécanismes de sécurité qui pourraient être nécessaires pour permettre d’éliminer la dissuasion nucléaire afin de parvenir à un monde sans armes nucléaires.
Pour plus d'informations veuillez contacter Rob Van Riet, Directeur du Nuclear Abolition Forum. rob.vanriet@worldfuturecouncil.org
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Parlementaires allemands et des experts de la société civile au petit déjeuner pour le désarmement nucléaire |
Le 29 mars, les parlementaires de différents partis politiques du Bundestag allemand, membre de la Sous-commission sur le désarmement et le contrôle des armes, ont rejoint les militants de la société civile lors d'une réunion de travail, pour discuter d'une nouvelle campagne intitulé: Atomwaffenfrei Jetzt (Plus d'armes nucléaires maintenant !). La réunion comprenait un rapport d'experts sur les plans de modernisation des armes nucléaires américaines, y compris pour celles entreposées en Allemagne, en dépit du fait que ni les Etats-Unis, ni le gouvernement allemand n’admettent officiellement leur présence. Ce secret va à l'encontre de l'accord que les États parties ont contracté au TNP sur l'importance de la transparence dans le décompte des armes nucléaires et de leurs déploiements.
Flashback: Le 28 Septembre, 2011, le ministre allemand des Affaires étrangères a répondu au parlement à des questions posées par les membres du PNND sur la politique allemande à l'égard d'une Convention sur les armes nucléaires. Voici quelques extraits:
Le gouvernement fédéral considère le désarmement, le contrôle des armements et la non-prolifération comme des éléments centraux de l’architecture de la sécurité mondiale. Le gouvernement est proactif face aux progrès substantiels qui existent dans ces domaines et soutient l'objectif d'un monde sans armes nucléaires. Le gouvernement fédéral a travaillé avec détermination sur cette base comme en réponse aux appels, a des progrès concrets dans le domaine du désarmement et à la non-prolifération nucléaire, réalisé par différents parti politiques dans une résolution datée du 26 Mars 2010 au Bundestag allemand. Le gouvernement a pris des mesures concrètes pour obtenir des résultats, en particulier sur:
- L'incorporation du désarmement et de la maîtrise des armements et l'objectif d'un monde sans armes nucléaires dans le nouveau concept stratégique de l'OTAN adopté en 2010, dans lequel le gouvernement fédéral a été l'un des principaux moteurs;
- Les efforts du gouvernement fédéral pour inclure les armes nucléaires substratégiques, non soumises jusqu'ici au contrôle des armements, sur l'agenda international, pour de nouvelles étapes dans le processus de désarmement ; créant ainsi les conditions pour remplir l'objectif du gouvernement fédéral qui est d’assurer l'élimination des armes nucléaires entreposées en Allemagne;
- L'accord conclu lors de la Conférence d'examen du TNP en mai 2010, avec un rôle très actif du gouvernement fédéral, sur un plan d'action prospectif et des propositions concrètes pour la mise en œuvre du plan Initiatives pour la non-prolifération et le désarmement soumis par le gouvernement fédéral en accord avec ses partenaires;
Le gouvernement fédéral est en complet accord avec les partisans d'une Convention sur les armes nucléaires, mais en ce qui concerne la demande pour un début immédiat de négociations pour cette Convention, ce n’est pas actuellement réaliste. De l'avis du gouvernement fédéral, les conditions pour entamer des négociations ne seront pas remplies dans un avenir proche ...
En 2012/2013 Le bureau fédéral des Affaires étrangères fournira un soutien pour un projet lancé par l'Initiative des puissances moyennes (Middle Powers Initiative) et le PNND (Parlementaires pour la non-prolifération nucléaire et le désarmement), dont le but est d'étudier les conditions de création d'un monde libre d’armes nucléaires …
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Saber Chowdhury présente le Manuel de l’UIP à Angela Kane Haut représentante des Nations Unies pour le désarmement. |
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Le PNND félicite Angela Kane à sa nomination au poste de Haut représentant pour les questions de désarmement, en remplacement de M. Sergio Duarte, qui a pris sa retraite le 8 Mars 2012. Mme Kane, première femme à occuper ce poste, a déjà travaillé à l’ONU comme Secrétaire général adjointe aux affaires politiques, sur les dossiers portant sur la prévention et la résolution des conflits. À ce titre, elle était en charge de deux divisions régionales: la décolonisation et la question de la Palestine - et appuya plusieurs missions politiques spéciales en Irak, au Népal et au Moyen-Orient.
Le 12 Avril, le Co-président du PNND Saber H. Chowdhury, qui est aussi le président de la Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale de l'Union interparlementaire, a rencontré Angela Kane à l'ONU à New York, pour la féliciter au nom du PNND et lui présenter le projet de Manuel de l'UIP sur les mesures parlementaires pour soutenir la non-prolifération et le désarmement nucléaire. Le Manuel comprend des exemples et des recommandations du soutien de parlementaires en faveur de résolutions de l’ONU pour le désarmement nucléaire et des collaborations avec les Nations Unies - en particulier avec le Secrétaire général de l’ONU et le Haut représentant pour les questions de désarmement.
Mani Shankar Aiyar, membre du Conseil du PNND, ancien collaborateur de Rajiv Gandhi, qui préside un groupe de personnalités, nommé par le Premier ministre indien Manmohan Singh en 2010, parcourt le monde pour promouvoir des recommandations pour l'abolition des armes nucléaires.
Le Rajiv Gandhi Action Plan Group a été mis en place pour insuffler un renouveau du plan d’action de 1988 mis en place par Rajiv Gandhi pour un ordre mondial non-violent et exempte d'arme nucléaire. Il a présenté ses conclusions au Premier ministre en août 2011..
Ce rapport de 284-pages décrit une feuille de route en sept points, tels des mesures à court terme pour diminuer le rôle des armes nucléaires dans les doctrines de sécurité, réduire la capacité opérationnelle de les utiliser et encourager un accord mondial sur la non utilisation en premier. D’autres mesures sur le moyen et long terme sont également indiquées, comme un accord global interdisant la menace ou l'emploi d'armes nucléaires et les négociations pour la mise en œuvre d’une Convention sur les armes nucléaires, qui prévoit leur élimination complète.
Depuis la présentation du rapport au Premier ministre, Mani Shankar Aiyar a participé à de nombreuses conférences internationales - avec Global Zero - pour mener des actions d’explication, en particulier auprès des acteurs clés des autres « nations disposant d’armes nucléaires ».
« Le temps est venu pour l'Inde de prendre l'initiative, d'ouvrir des négociations formelles multilatérales sur le désarmement nucléaire », a déclaré Aiyar. « L'Inde devrait tirer parti de ses partenariats stratégiques avec des grandes puissances comme les Etats-Unis pour faire avancer la cause. Le Discours historique du président américain Barack Obama à Prague en 2009, prônant un monde exempt d'armes nucléaires, indique un changement dans la position des États-Unis qui ravive l'espoir de la poursuite du désarmement de façon réaliste. Depuis le Secrétaire général a présenté des propositions qui sont largement compatibles avec le Plan d'action de Rajiv Gandhi » estime Aiyar. « Il y a aussi un plus grand nombre de gouvernements, y compris ceux qui sont sous le parapluie nucléaire américain, qui ont plaidé activement en faveur de la cause du désarmement.»
Voir: L'Inde poursuit une campagne de désarmement nucléaire mondial, KUNA, 4 Avril 2012
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Le parlementaire Markey présentant le projet SANE |
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Le 8 Février, le Co-président du PNND, le parlementaire Edward J. Markey a pris la parole à la Maison des représentants pour décrier le gaspillage des Etats-Unis dans leurs programmes d’armements nucléaires et a introduit une législation qui permettrait de réduire de 100 milliards, au cours des dix prochaines années, le budget consacré à ces arsenaux. « Une approche plus rationnelle des dépenses nucléaires (Smarter Approach to Nuclear Expenditures - SANE), loi de 2012 qui doit porter sur une diminution des budgets des arsenaux nucléaires et des programmes connexes.
« Il est insensé que les républicains proposent de bloquer des budgets militaire en raison de la dette, alors que le budget américain des armes nucléaires regorge de milliards de dollars en dépenses inutiles, » précise le Républicain Markey, membre de la Commission à l'Energie et au Commerce et fondateur de l’organisation Bipartisan Non proliferation Task Force. « Il est insensé de dépenser des centaines de milliards pour de nouvelles bombes nucléaires, des vecteurs pour combattre une guerre froide passée, tout en ignorant nos besoins de sécurité du 21ème siècle et en cherchant à réduire le système de santé, le programme Medicaid, les programmes sociaux dont des millions d'Américains dépendent. La Loi SANE réduira les dépenses inutiles sur les armes nucléaires et les programmes connexes au cours des dix prochaines années et permettra de renforcer notre sécurité économique et national à long terme.» (Voir la vidéo de la déclaration étage Rép Markey).
Plus précisément, l’approche plus rationnelle des dépenses nucléaires SANE prévoit de:
- Diminuer la flotte actuelle de sous-marins nucléaires passant de 12 SNLE opérationnels en mer à huit (3 milliards de dollars d’économie)
- Retarder l'achat de nouveaux sous-marins nucléaires (17 milliards de dollars d’économie)
- Réduire le nombre de missiles balistiques intercontinentaux (6 milliards de dollars d’économie)
- Mettre un terme à la mission des bombardiers nucléaires (jusqu'à 17 milliards de dollars d’économie)
- Repousser le programme portant sur de nouveaux bombardiers (18 milliards de dollars d’économie)
- Annuler de nouvelles installations d’armements nucléaires (15 milliards de dollars d’économie)
La loi SANE est co-parrainée par 34 autres membres du Congrès et appuyée par le Congressional Progressive Caucus. Elle est également supportée par une coalition d'organisations américaines promouvant le désarmement dans le cadre de la Campagne des États-Unis pour un monde sans armes nucléaires.
Les tensions se sont accrues très récemment dans le nord-est asiatique, suite à la menace, puis au tir d’essai d’un missile balistique par la Corée du Nord (17 Avril) et ceci, malgré l'échec de ce tir. La Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis, en particulier, craignent que le développement de tels missiles pourrait permettre à la Corée du Nord de disposer de moyens pour porter ses armes nucléaires. Ces craintes se sont aggravées depuis que la Corée du Nord s'est retirée du Traité de non-prolifération des armes nucléaires en 2003, a réalisé des essais nucléaires (en 2006 et 2009) et a multiplié les démonstrations de ses capacités d'armements nucléaires. Les sources de renseignements indiquent que la Corée du Nord se prépare à un nouvel essai nucléaire dans un avenir proche (Voir exclusif: La Corée du Nord bientôt prête pour un nouvel essai nucléaire;, Benjamin Kang Lim, Reuters, 24 Avril).
Etant donné les échecs des sanctions, des pressions diplomatiques sur la Corée du Nord pour la convaincre de renoncer à l'option de se doter d’armes nucléaires, un groupe de législateurs de différentes appartenances politiques du Japon et de la Corée du Sud, réunis par le PNND, ont étudié une proposition créant une zone exempte d'armes nucléaires en Asie du Nord-Est. Ils font valoir que ce traité permettrait de réduire le rôle des armes nucléaires dans cette région et apporterait des garanties de sécurité à ces trois pays qui ne pourraient pas alors être attaqués avec des armes nucléaires. Cette proposition apporterait des conditions sécuritaires clés à la Corée du Nord - (et en même temps améliorerait la sécurité du Japon et de la Corée du Sud). Les législateurs estiment que cette proposition est la meilleure option pour obtenir un accord de la Corée du Nord pour renoncer à l'option nucléaire et pour obtenir une dénucléarisation durable de la péninsule coréenne.
Les législateurs ont tenu un certain nombre de réunions, regroupant une multitude de partis politiques, pour faire avancer cette proposition, la plus récente étantl un Forum des parlementaires nippon-sud coréen sur la dénucléarisation de l'Asie du Nord, qui s'est tenue au sein du Parlement national de Séoul les 9 et 10 Mars 2012. Cinq députés et plusieurs assistants parlementaires de la République de Corée du Sud, trois députés et deux experts en provenance du Japon ont pris part à cette réunion. Les députés des deux pays ont convenu de redoubler d'efforts pour développer le soutien à la Déclaration parlementaire conjointe pour une ZEAN en Asie du Nord-est, publiée l'an dernier, et de chercher une plus grande compréhension sur la gestion des cycles de combustibles nucléaires de chaque pays.
Les Membres du PNND font également partie d'un programme récemment mis en place qui se nomme le Groupe sur la non-proliferation nucléaire et le désarmement en Asie-Pacifique, en collaboration avec l'Institut Nautilus le 11 Novembre 2011 à Tokyo.
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Astana, Kazakhstan |
Du 27 au 30 Août, les parlementaires du monde entier vont se réunir à Astana, au Kazakhstan pour le Forum 2012l « Astana-Semipalatinsk : De l'interdiction des essais nucléaires à un monde sans armes nucléaires » Cette conférence est accueillie par le Parlement du Kazakhstan et organisée par le PNND. Le Forum s’inspirera de l'expérience du désarmement nucléaire du Kazakhstan en vue de former l'action des parlementaires et de susciter un élan politique pour arriver à l'abolition mondiale des armes nucléaires.
Le Kazakhstan, sous la direction continue du président Nazarbayev, a fermé le site d'essais nucléaire soviétique en 1991, a facilité le retrait de plus de 1 500 armes nucléaires déployées sur son territoire après l'effondrement de l'URSS, a négocié avec ses voisins l’établissement d’une Zone exempte d'armes nucléaires en Asie Centrale, a parrainé la résolution de l'ONU qui établit la Journée internationale contre les essais nucléaires, et a lancé en 2011 un effort international visant à parvenir à un monde exempt d'armes nucléaires (Voir la Déclaration d'Astana pour un monde libre d’arme nucléaire) .
Ce Forum de trois jours, qui sera ouvert par le président Nazarbayev, conduira les participants sur l’ancien site d'essais nucléaires de Semipalatinsk et au Kazakhstan Radiation Research Centre. Outre des discussions sur les questions fondamentales liées au désarmement nucléaire, ce Forum sera suivi par l'Assemblée annuelle du PNND. Pour plus d'informations contactez alyn@pnnd.org.
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