La déclaration
suivante été élaborée et
signée par des maires et des parlementaires dans le cadre de
la 7eme Conférence des Parties chargée d'examiner
le Traité sur la non-prolifération des armes
nucléaires en mai 2005. Leurs noms figurent dans la liste ci-dessous.
Ce texte est plus que jamais d'actualité pour convaincre les
gouvernements d'agir en faveur de la non-prolifération et du
désarmement.
Déclaration
En tant que maires et
parlementaires notre rôle est d'assurer la
sécurité de nos citoyens dans le cadre de la
législation édictée par nos Etats, et
de protéger nos pays pour les
générations à venir.
Cette
sécurité n'est pas garantie tant que continue de
planer la menace de quelque 30 000 armes nucléaires dont
nombre sont prêtes à être
déployées a court terme. Le risque de voir
utilisées les armes nucléaires - que ce soit
à dessein, par accident ou erreur de manipulation - ne cesse
de s'étendre à mesure que la
prolifération touche de nouveaux Etats, sans parler des
organisations se procurant des armes où le
matériel nécessaire à la fabrication,
tandis que les Etats nucléaires persistent à
défendre leur doctrine.
Personne n'est à l'abri
d'une attaque nucléaire et des conséquences
désastreuses lorsqu'un pays ou une organisation terroriste
décide d'y recourir ou en est la cible. Les
répercussions économiques, sociales et
médicales s'etendent au-delà des pays,
régions ou Etats qui en sont les victimes comme on a pu le
constater avec les attentats du 11 septembre. Les
conséquences d'un recours à l'arme
nucléaire sont dévastatrices et
nécessitent la mise en place d'un aide massive ; il s'agit
de faire face aux retombées environnementales et humaines
d'une explosion qui ne peut qu'accrître le nombre de
réfugiés fuyant les régions
contaminées.
Le seul moyen d'empêcher
le recours aux armes nucléaires consiste à les
éliminer complètement comme il est
stipulé dans l'article VI du Traité sur la
non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et
comme l'a préconisé l' Avis consultatif de la
Cour internationale de Justice sur la licéité de
la menace ou de l'emploi d'armes nucléaires datant de 1996.
Les Maires pour la Paix ont élaboré un agenda
destiné à parvenir d'ici 2020 à un
monde dénucléarisé.
Nous, maires et parlementaires
signataires de cette déclaration commune, appelons
à l'ouverture de négociations qui ne pourront
s'achever que par l'élimination totale des armes
nucléaires et la mise en place d'un sytème de
contrôle international de prévention de la
fabrication clandestine de bombes.
Si un petit nombre de pays bloque
encore ce type de négociations initié lors de
Conférence sur le désarmement et à
l'occasion des Conférences chargées d'examiner le
Traité sur la non-prolifération des armes
nucléaires, les gouvernements doivent trouver une
alternative pour y parvenir, comme ce fut notamment le cas avec
l'adoption de la Convention sur les mines.
Une écrasante
majorité des citoyens partout dans le monde est favorable
l'abolition de ces armes de destruction massive. Il est de notre
devoir, nous les maires et les parlementaires soucieux de leur
sécurité, d'user de notre autorité
pour assurer la réalisation de cet impératif.